[Critique] AVENGERS: l'ère d'Ultron

(The Avengers: Age of Ultron), de Joss Whedon. 

Avec Robert Downey Jr, Chris Evans, Chris Hemsworth, Mark Ruffalo, Scarlett Johansson, Jeremy Renner.

★★☆☆☆

Sorti le 22 avril 2015.

          Comme les suites de beaucoup de blockbusters, AVENGERS : L'ERE D'ULTRON devait surmonter un obstacle de taille: dépasser l'effet de surprise de la réunion de supers héros (Thor, Iron Man, Hulk, Captain America, la Veuve noire, Hawkeye) de l’opus précédent pour confirmer un univers original, basé sur une histoire prenante, après un premier volet convainquant (Avengers). Dans ce dernier, la confrontation des égos surdimensionné de certains, les prouesses des autres, tout cela servi par un scénario plutôt bien ficelé, faisaient mouche. X-Men : Days of Future Past, suite de X-Men : le Commencement, et ce malgré un changement de réalisateur (Bryan Singer s’est glissé intelligemment dans les chaussons préparés par Matthew Vaughn) est parvenu à développer et enrichir le premier film. Au contraire, la sauce ne prend déjà plus dans AVENGERS 2.

       Après avoir combattu le demi-frère de Thor, les Avengers sont maintenant confrontés à une intelligence artificielle psychopathe très déterminée à détruire les supers héros…et le monde au passage ! Entre scènes d'action interminables, aux effets spéciaux incessants et lassants, et les échanges caustiques  mais souvent inutiles entre les personnages, le scénario traîne en longueur. Quant à la mise en scène de Joss Whedon, qui avait déjà sévi dans Thor : Le Monde des ténèbres, on reconnaît son manque d’inspiration. Aux travers de dialogues lourdauds et parfois à la limite de la justesse, les acteurs recyclent les ficelles du premier chapitre, mais cette fois sans grande originalité. Certaines séquences alourdissent plus qu'elles n'affinent les relations entre les supers héros. Bien qu'Hawkeye subisse quelques scènes larmoyantes, son interprète, Jeremy Renner, s'en tire bien, avec un humour bien écrit et les meilleures répliques. Quant à ses partenaires, on est parfois gêné par les scènes romantico-mielleuses entre Mark Ruffalo et Scarlett Johansson; et, on se lasse définitivement du cabotinage de Robert Downey Jr, dont le personnage est de plus en plus horripilant. Même les biceps de Thor (Chris Hemsworth) et Captain America (Chris Evans) ne redressent pas la barre de ce film aux situations farfelues et répétitives, qui coule, coule et finit par sombrer au bout de 2h20. Les acteurs ont certainement passé du bon temps sur le tournage...nous beaucoup moins en salle !

                         Pauline R.