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[critique] L'HERMINE

Publié le par Pauline Roux

Réalisé par Christian Vincent,

Avec Fabrice Luchini, Sidse Babet Knudsen, Corrine Masiero...

★★★★☆

Sortie le 18 novembre 2015.

[critique] L'HERMINE
Etre juré d’assise n’est jamais aisé. Tirage au sort, récusation, lourde responsabilité, ce rôle essentiel effraie. Dans L’HERMINE, vous serez juré de la cour présidée par Michel Racine (Fabrice Luchini). Focalisé sur ce personnage et son jury, le film nous enferme pendant le procès avec ceux qui tiennent le sort de l’accusé entre leur main et que tout oppose. Christian Vincent prend son indépendance du banal film de procès en changeant de point de vue. Rendre visible la machine judiciaire de la cour d’assise est rare, presque tabou, tant le secret qui l’enveloppe est grand. Le procès présente ici les seuls faits à la portée des jurés, projette ainsi le spectateur dans la peau d’un des leurs. Nous évoluons dans le film comme si nous faisions partie du jury. On assiste aux débats, aux questionnements, aux confrontations de point de vue. Cet aspect passionnant nous emmène en terrain fascinant. Mais le bouleversement vient d’ailleurs. Michel Racine retrouve parmi les jurés, Ditte (Sidse Babet Knudsen), médecin anesthésiste, qu’il a rencontrée quelques temps auparavant lors d’une hospitalisation. L’attirance qu’il avait eue alors pour cette femme magnétique ressurgit, contre toute attente. Ditte sort Michel de sa vie terne, de la grisaille de ses habitudes.

Etre juré d’assise n’est jamais aisé. Tirage au sort, récusation, lourde responsabilité, ce rôle essentiel effraie. Dans L’HERMINE, vous serez juré de la cour présidée par Michel Racine (Fabrice Luchini). Focalisé sur ce personnage et son jury, le film nous enferme pendant le procès avec des hommes et des femmes qui tiennent le sort de l’accusé entre leur main et que tout oppose. Christian Vincent prend intelligemment son indépendance du banal film de procès en changeant de point de vue. Rendre visible la machine judiciaire de la cour d’assise est rare, presque tabou, tant le secret qui l’enveloppe est grand. Le procès présente les seuls faits à la portée des jurés, projette ainsi le spectateur dans la peau d’un des leurs. Nous évoluons dans le film comme si nous faisions partie du jury. On assiste aux débats, aux questionnements, aux confrontations de point de vue. Cet aspect passionnant nous emmène en terrain fascinant. Mais le bouleversement vient d’ailleurs. Michel Racine retrouve parmi les jurés, Ditte (Sidse Babet Knudsen), médecin anesthésiste, qu’il a rencontrée quelques temps auparavant lors d’une hospitalisation. L’attirance qu’il avait eue alors pour cette femme magnétique ressurgit, contre toute attente. Ditte sort Michel de sa vie terne, de la grisaille de ses habitudes.

Fabrice Luchini n’a pas été aussi juste et précis depuis longtemps. Bien que son interprétation soit excellente, un Prix d’interprétation à la dernière Mostra de Venise paraît un peu excessif. Mais c’est avec un immense plaisir qu’on le voit, comme nous, fasciné par sa partenaire féminine, dont on avait déjà adoré l’élégance et la présence dans l’excellente série danoise Borgen. Nul besoin pour Sidse Babet Knudsen d’ouvrir la bouche pour remplir l’écran. Son intensité et son naturel font mouche. Luchini, dont on connaît pourtant la disposition à la volubilité et à un certain cabotinage, paraît sidéré. L’actrice danoise le contient et l’association est alors parfaite. La photographie, sobre mais un peu terne, capte les petits gestes, les hésitations qui rendent leur jeu si convainquant.

L’équilibre du couple porte à merveille le « volet » romantique qui finit par prendre le dessus sur le grave sujet du film. Un humour surprenant vient d’ailleurs ponctuer les débats. Le tribunal se situant dans le Nord, les dialogues jouent sur les accents, tandis que les confusions de certains témoignages virent à l’absurde et donc au comique. Corrine Masiero, encore une fois, est parfaite dans un second rôle écrit pour elle. Décidément, le naturel de l’actrice et la constante conviction avec laquelle elle aborde tous ses rôles est frappante.

L’HERMINE est la bonne surprise de la semaine, en nous faisant passer un moment aussi drôle et subtile que captivant.

Etre juré d’assise n’est jamais aisé. Tirage au sort, récusation, lourde responsabilité, ce rôle essentiel effraie. Dans L’HERMINE, vous serez juré de la cour présidée par Michel Racine (Fabrice Luchini). Focalisé sur ce personnage et son jury, le film nous enferme pendant le procès avec des hommes et des femmes qui tiennent le sort de l’accusé entre leur main et que tout oppose. Christian Vincent prend intelligemment son indépendance du banal film de procès en changeant de point de vue. Rendre visible la machine judiciaire de la cour d’assise est rare, presque tabou, tant le secret qui l’enveloppe est grand. Le procès présente les seuls faits à la portée des jurés, projette ainsi le spectateur dans la peau d’un des leurs. Nous évoluons dans le film comme si nous faisions partie du jury. On assiste aux débats, aux questionnements, aux confrontations de point de vue. Cet aspect passionnant nous emmène en terrain fascinant. Mais le bouleversement vient d’ailleurs. Michel Racine retrouve parmi les jurés, Ditte (Sidse Babet Knudsen), médecin anesthésiste, qu’il a rencontrée quelques temps auparavant lors d’une hospitalisation. L’attirance qu’il avait eue alors pour cette femme magnétique ressurgit, contre toute attente. Ditte sort Michel de sa vie terne, de la grisaille de ses habitudes.

Fabrice Luchini n’a pas été aussi juste et précis depuis longtemps. Bien que son interprétation soit excellente, un Prix d’interprétation à la dernière Mostra de Venise paraît un peu excessif. Mais c’est avec un immense plaisir qu’on le voit, comme nous, fasciné par sa partenaire féminine, dont on avait déjà adoré l’élégance et la présence dans l’excellente série danoise Borgen. Nul besoin pour Sidse Babet Knudsen d’ouvrir la bouche pour remplir l’écran. Son intensité et son naturel font mouche. Luchini, dont on connaît pourtant la disposition à la volubilité et à un certain cabotinage, paraît sidéré. L’actrice danoise le contient et l’association est alors parfaite. La photographie, sobre mais un peu terne, capte les petits gestes, les hésitations qui rendent leur jeu si convainquant.

L’équilibre du couple porte à merveille le « volet » romantique qui finit par prendre le dessus sur le grave sujet du film. Un humour surprenant vient d’ailleurs ponctuer les débats. Le tribunal se situant dans le Nord, les dialogues jouent sur les accents, tandis que les confusions de certains témoignages virent à l’absurde et donc au comique. Corrine Masiero, encore une fois, est parfaite dans un second rôle écrit pour elle. Décidément, le naturel de l’actrice et la constante conviction avec laquelle elle aborde tous ses rôles est frappante.

L’HERMINE est la bonne surprise de la semaine, en nous faisant passer un moment aussi drôle et subtile que captivant.

[critique] L'HERMINE

Fabrice Luchini n’a pas été aussi juste et précis depuis longtemps. Il livre une interprétation excellente, mais un Prix d’interprétation à la dernière Mostra de Venise paraît un peu excessif. C’est néanmoins avec un immense plaisir qu’on le voit, comme nous, fasciné par sa partenaire féminine, dont on avait déjà adoré l’élégance et la présence dans l’excellente série danoise Borgen. Nul besoin pour Sidse Babet Knudsen d’ouvrir la bouche pour remplir l’écran. Son intensité et son naturel font mouche. Luchini, dont on connaît pourtant la disposition à la volubilité et à un certain cabotinage, paraît sidéré. L’actrice danoise le contient et l’association est alors parfaite. La photographie, sobre mais un peu terne, capte les petits gestes naturels ou les hésitations qui rendent leur jeu si convainquant.

L’équilibre du couple porte à merveille le « volet » romantique qui finit par prendre le dessus sur le grave sujet du film. Un humour surprenant vient d’ailleurs ponctuer les débats. Le tribunal se situant dans le Nord, les dialogues jouent sur les accents, tandis que les confusions de certains témoignages virent à l’absurde et donc au comique. Corrine Masiero, encore une fois, est parfaite dans un second rôle écrit pour elle. Décidément, le naturel de l’actrice et la constante conviction avec laquelle elle aborde tous ses rôles est frappante.

L’HERMINE est la bonne surprise de la semaine, en nous faisant passer un moment aussi drôle et subtile que captivant.

                                                        Pauline R. 

[critique] L'HERMINE

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